85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore : comment anticiper le futur du travail ?

Mis à jour le 27 Octobre 2025

fabienne.baschet

Un chiffre qui interpelle : 85 % des métiers de 2030 n'existent pas encore

En 2017, Dell Technologies et l'Institute for the Future publiaient une étude choc : 85 % des emplois de 2030 n'existent pas encore aujourd'hui. Ce chiffre, largement repris depuis, illustre l'ampleur des mutations économiques et technologiques en cours.

Qu'il s'agisse de l'essor de l'intelligence artificielle, de la transition écologique ou encore de l'économie de la santé connectée, la quasi-totalité des secteurs est appelée à évoluer. Mais que signifie vraiment ce chiffre ? Est-il une prédiction fiable ou un signal d'alerte à prendre au sérieux ? Et surtout, comment un candidat ou un salarié peut-il se préparer à ces transformations profondes ?


Pourquoi ce chiffre fait débat

La force du chiffre « 85 % » tient à son effet de contraste : il suggère que l'immense majorité des métiers de demain n'est pas encore inventée. Pourtant, des cabinets comme McKinsey tempèrent cette vision. Selon leurs projections, 8 à 9 % seulement des emplois de 2030 seraient totalement nouveaux. La plupart des postes existeront encore, mais sous une forme transformée.

Prenons un exemple concret : le métier de comptable. Il ne disparaîtra pas, mais l'automatisation des tâches administratives impose déjà une montée en compétences vers l'analyse de données et le conseil stratégique. Ce n'est donc pas tant l'apparition de métiers inédits que la transformation en profondeur des professions existantes qui marquera l'avenir du travail.


Trois moteurs qui redessinent l'emploi

La révolution technologique

L'intelligence artificielle, la robotisation, la blockchain ou encore la réalité augmentée transforment des pans entiers de l'économie. De nouveaux métiers apparaissent : AI ethicist, prompt engineer, spécialiste en cybersécurité ou en jumeaux numériques. Ces postes étaient inimaginables il y a dix ans.

La transition écologique

Face à l'urgence climatique, les métiers de la transition énergétique, du recyclage, de l'ingénierie verte ou encore de la rénovation durable se développent rapidement. L'économie circulaire génère déjà de nouveaux besoins en compétences.

L'évolution démographique et sanitaire

Le vieillissement de la population et la montée en puissance de la santé connectée ouvrent la voie à de nouvelles professions dans le care, la médecine personnalisée, la biotechnologie et la prévention numérique.


Quels secteurs créeront les métiers de demain ?

Les études convergent vers trois grandes zones de croissance :

La tech et la data : métiers liés à l'intelligence artificielle, à la cybersécurité, au cloud computing, à l'analyse massive de données.

L'écologie et le développement durable : ingénieurs en énergies renouvelables, spécialistes en efficacité énergétique, gestionnaires de projets circulaires.

La santé et le bien-être : e-santé, télémédecine, accompagnement psychologique augmenté par l'IA, nutrition connectée.

À ces secteurs s'ajoutent des niches émergentes comme la mobilité électrique, l'exploration spatiale privée ou encore l'économie de la réputation numérique.


Les compétences qui feront la différence en 2030

Si les intitulés de poste changent, certaines aptitudes resteront essentielles. Les experts soulignent quatre leviers majeurs :

L'apprentissage continu : la formation ne sera plus ponctuelle mais permanente. MOOCs, certifications, micro-crédits deviendront des passages obligés.

Les compétences transversales : créativité, intelligence émotionnelle, sens critique et collaboration resteront incontournables.

L'agilité numérique : savoir interagir avec des systèmes intelligents, manipuler la data et comprendre les outils collaboratifs.

La gestion de l'incertitude : accepter que son métier évolue, que ses compétences doivent être réactualisées en permanence.

Ces aptitudes ne sont pas seulement techniques : elles concernent autant le savoir-être que le savoir-faire.


Comment se préparer concrètement ?

Cartographier ses compétences actuelles

Faites le point sur vos atouts. Quelles compétences resteront pertinentes en 2030 ? Lesquelles risquent d'être automatisées ? Cette analyse est la première étape pour bâtir un plan d'évolution.

Investir dans le numérique

Même les professions traditionnelles doivent intégrer les outils digitaux. Un artisan, un commercial ou un enseignant gagnera en employabilité en maîtrisant des plateformes numériques ou des logiciels d'IA.

Développer sa capacité d'adaptation

La carrière linéaire appartient au passé. Les reconversions, les mobilités sectorielles ou géographiques seront la norme. Cultiver cette souplesse est un véritable avantage compétitif.

Surveiller les signaux faibles

Suivez les actualités sur les métiers émergents. Certains titres de poste paraissent anecdotiques aujourd'hui mais seront incontournables demain. En 2015, qui aurait imaginé le rôle clé des spécialistes en cybersécurité ?


Le rôle clé des entreprises et des institutions

Si l'individu doit s'adapter, les entreprises et pouvoirs publics ont aussi un rôle à jouer. Les organisations devront investir massivement dans la formation continue. Certaines grandes entreprises créent déjà leurs propres « universités internes » pour préparer leurs collaborateurs aux métiers émergents.

Les États, de leur côté, doivent accompagner ces transitions par des politiques éducatives adaptées. Enseigner « comment apprendre » plutôt que « quoi apprendre » sera l'un des défis majeurs de l'école et de l'université.


Conclusion : un futur incertain, mais riche en opportunités

Le chiffre de 85 % doit être lu comme une alerte plus que comme une statistique exacte. L'avenir de l'emploi est marqué par deux certitudes : les mutations seront rapides, et l'adaptabilité sera décisive.

Pour les candidats et salariés, la meilleure stratégie consiste à investir dès maintenant dans des compétences transversales, numériques et humaines. Les métiers de demain ne sont pas encore définis, mais les qualités nécessaires pour y réussir sont déjà connues.

Chez Meteojob, nous accompagnons cette transition en rapprochant les candidats des secteurs qui recrutent aujourd'hui et qui recruteront demain. Le futur de l'emploi n'est pas à craindre : il est à préparer.

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