Tout ce secteur a connu des évolutions importantes au cours des dernières décennies :
Les habitudes de consommation des bijous ont évolué : autrefois considéré comme un véritable achat patrimonial qu’on se transmettait de génération en génération, le bijou est de venu un objet de mode et, presque, de consommation courante.
Les circuits de distribution ont considérablement évolué : la montée en puissance des réseaux (franchisés, regroupement d’indépendants), et de la grande distribution, au détriment des petites bijouteries indépendantes.
Enfin, de nouveaux acteurs sont apparus : à côté des prestigieux joalliers qui ont, pour la plupart, rejoint le giron des grandes maisons de luxe, des marques de mode ont décliné leur griffe sur des bijoux ou des montres ; de l’autre côté du spectre, des marques de bijoux fantaisie ont égalemen fait leur apparition.
Ainsi, c’est un secteur qui, malgré son âge plus que respectable, évolue rapidement, aussi bien côté fabrication que distribution, voire innovation. C’est un secteur en croissance, tirée l’international, et toujours à la recherche de savoir-faire, et qui peine à recruter !
Quelques particularités de l’emploi dans la filière :
Les principaux débouchés demandent des formations techniques allant du CAP au Bac+2 (avec le DMA, Diplôme des Métiers d’Arts)
Le taux d’insertion professionnelle des élèves en CAP bijouterie-joaillerie est de l’ordre de 90%.
De nombreuses possibilités pour intégrer le secteur via la formation professionnelle continue, notamment pour des trajectoires de reconversion.
Quelques faits et chiffres :
La joaillerie en France, ce sont près de 3 400 entreprises et environ 12 000 salariés.
Le chiffre d’affaires de la joaillerie-bijouterie-horlogerie en France est de l’ordre de 5 milliards d’euros,
Les bijoux en or 18 carats représentent plus du tiers des ventes (en valeur), suivis par les montres qui représentent 25% des ventes (en valeur)
Les principaux métiers de la joaillerie-bijouterie-horlogerie
Les métiers du secteur
Bijoutier
Joaillier
Sertisseur
Polisseur
Lapidaire
Horloger
Et bien sûr, des vendeurs…
Les principaux diplômes pour accéder à ces métiers
CAP : CAP horlogerie, CAP joaillerie, qui s’obtient en 2 années de formation.
BMA (Brevet des Métiers d’Art), option joaillerie, horlogerie, pour les titulaires d’un CAP (ou niveau équivalent), et qui permet d’obtenir un diplôme de niveau Bac, en deux années d’études.
DMA (Diplôme des Métiers d’Art), là encore option joaillerie ou horlogerie, pour les titulaires d’un niveau bac, et qui délivre un diplôme de niveau Bac+2.
Les acteurs & les offres d’emploi
Environ 500 offres d’emploi actuellement disponibles sur internet.
3 exemples de sociétés qui recrutent actuellement, avec trois maisons françaises, toutes créées au 19ème siècle, et qui appartiennent aujourd’hui à des grandes groupes mondiaux du secteur du luxe.
Boucheron
Propriété du groupe français Kering (ex-PPR), la maison Boucheron fut créée en 1858 par Frédéric Boucheron, qui ouvre cette année là sa première boutique dans les jardins du Palais Royal, où elle restera jusqu’en 1893, date de son transfert au 26 place Vendôme, adresse qu’elle occupe toujours. Avec des boutiques dans le monde entier, en ce début d’année 2014, Boucheron recrute des vendeurs, en CDI ainsi qu’en CDD : un vendeur grands magasins à Paris en CDI, parlant impérativement l’anglais couramment, ainsi que le chinois. Et, pour ses différents points de vente de la Côte d’Azur, un vendeur et un assistant back-office en CDD. Là encore, l’anglais est obligatoire et le russe fortement apprécié. Pas de pré-requis côté diplômes, mais une expérience dans la vente des produits de luxe, ainsi qu’un très bon relationnel, et, une très forte sensibilité aux produits de la joaillerie et de l’horlogerie.
Van Cleef and Arpels
C’est en 1896 qu’est créée la maison Van Cleef and Arpels, née de l’association d’Alfred Van Cleef avec son oncle Salomon Arpels. Dès 1906, la maison ouvre sa 1ère boutique place Vendôme, la place parisienne qui rassemble aujourd’hui les plus importants joaillers du monde. Rachetée par le groupe de luxe suisse Richemont en 1999, Van Cleef and Arpels est réputée pour son savoir-faire en matière de sertissage, notamment le sertissage de pierres sans aucune griffe de métal apparente. Via le site de sa maison mère, Richemont, Van Cleef and Arpels propose actuellement plus d’une dizaine de postes, sur des fonctions opérationnelles (ouvrier joaillier, technicien méthodes, chef de projet horlogerie,…), ainsi que sur des fonctions supports ou transverses (coordinateur supply-chain, comptable,…).
Cartier
Autre maison du secteur de la haute-joaillerie appartenant au groupe de luxe suisse Richemont, la maison Cartier, l’une des plus ancienne, créée en 1847 par Louis-François Cartier. A noter que, contrairment aux autres joaillers de luxe, la maison Cartier ne possède pas de boutique place Vendôme, mais à quelques dizaines de mètres de la place, rue de la Paix. A côté des bijoux d’exception, Cartier conçoit depuis longtemps des montres : c’est d’ailleurs Cartier qui, en 1904, inventa la montre bracelet à porter au poignet grâce à un bracelet en cuir. Toujours via le site internet du groupe Richemont, Cartier propose plus d’une vingtaine de postes : technicien méthodes, chef de projet haute joaillerie, lapidaire, orfèvre, joaillerie, ou encore responsable marketing, chef de projet média en sont quelques exemples. Bien sûr, la maîtrise de l’anglais, les qualités en matière de présentation et la très forte sensibilité aux produits de la maison Cartier sont des atouts indispensables.
