Météo de l'emploi du 18 avril 2016

Mis à jour le 14 Juin 2022

admin

Retrouvez la Météo de l'emploi tous les 15 jours dans Télématin sur France 2 et soyez informés des tendances du marché de l'emploi près de chez vous. L'émission du 18/04/2016 avait pour thème :


Les (nouveaux) médias

 

Les principaux chiffres et les tendances

 

A l’origine, media vient du latin « medium » qui signifie « milieu, intermédiaire ». Un media est donc un moyen (impersonnel) de diffusion large et collective d’informations ou d’opinions, quel qu’en soit le support et quel qu’en soit la forme (sonore, visuelle, …). La radio, la télévision, l’affichage public, le cinéma, le web sont autant de médias.

 

Quant au secteur des médias, sa définition est un peu plus large : il intègre l’ensemble des acteurs qui concourent à relayer et diffuser les contenus. On y retrouve ainsi :

  • Les acteurs de la production de contenus : C’est par exemple le cas des agences de presse. Elles font office de « grossistes de l’information » en vendant du contenu sous forme de textes (dépêches), mais aussi d’images (photographies), de vidéos ou même de fichiers sons aux différents organes de presse : magazines et revues, journaux, sites Internet, radio, télévision. Ils paient pour obtenir ces informations afin de renforcer leur couverture de sujets et donc leur production. Les agences les plus importantes et réputées à l’échelle internationale sont l’Associated Press (États-Unis), l’agence Reuters (Royaume-Uni) et l’Agence France-Presse ou AFP au niveau national. Si celles-ci sont plutôt orientées vers l’actualité généraliste, il en existe d’autres spécialisées dans des thématiques précises : culture, économie, politique, sport… En ce qui concerne les chaînes de télévision, elles ne produisent pas l’intégralité des programmes qu’elles passent à l’antenne : elles font également appel à des sociétés de production. Ces entreprises s’occupent donc d’organiser les tournages, de rencontrer les interlocuteurs et de monter leurs vidéos, pour répondre aux besoins spécifiques du demandeur, moyennant finances.

  • Les acteurs de la diffuion de contenus : ce sont généralement les acteurs les plus connus, à l’instar des chaînes de télévision, des radios, des quotidiens nationaux ou régionaux (PQR)…

  • Les acteurs qui permettent la distribution des contenus (ceux qui ont les « tuyaux ») : c’est le cas des fournisseurs d’accès à internet, des opérateurs de téléphonie mobile, …

  • Sans oublier, en bout de chaîne les régies publicitaires (services internes aux médias ou bien prestataires) qui commercialisent les espaces insérés dans les médias auprès d'annonceurs : bannières, spots publicitaires, etc… et qui sont au cœur du modèle économique du secteur des médias : la monétisation de l’audience auprès des annonceurs.

 

Le secteur des médias s’est longtemps reposé sur une situation de rente héritée de l’entre-deux guerre. C’est en effet durant cette période que sont apparues la radio et la télévision (juste après la 2nde guerre mondiale). Ces deux médias se sont ensuite rapidement démocratisés, mais en restant des monopoles d’Etat. Ce n’est qu’après 1981 que démarre un processus de privatisation qui va voir l’émergence de nouveaux acteurs.

 

Cette transformation s’est ensuite accélérée à la fin des années 90 avec l’arrivée du web et de tous les nouveaux supports et usages associées. Au-delà des bouleversements technologiques, ce sont surtout les changements d’usages qu’ils ont induits qui ont réellement créé des ruptures.

 

Voici quelques exemples de ruptures :

  • D’une consommation passive à une consommation à la demande : le consommateur choisit désormais ce qu’il veut consommer et à quel moment. Fini le temps des grands messes du JT.

  • Une multitude de devices : dans le jargon des médias, on dit « ATAWAD » : Any Time, Any Where, Any Device. On peut consommer à n’importe quel moment, n’importe où, et sur n’importe quel appareil, qu’il s’agisse d’un poste de télé, d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone.

  • Une convergence des médias : conséquence directe de la multiplication des appareils, des usages à la demande, et des réseaux de communication toujours plus puissants (4G, fibre, bientôt la 5G), on assite à une convergence entre la télévision, la radio et le numérique.

  • D’un modèle de masse à un modèle de communautés : avec la multiplication des acteurs, il ne s’agit plus de faire la plus grosse audience possible (modèle de masse), mais l’audience la plus qualifiée (modèle de communauté).

 

Ces ruptures présentent à la fois des risques pour les acteurs historiques (on les appelle communément les « médias traditionnels », à l’instar de la radio, des grandes chaînes de télévision, de la presse écrite, …) et des opportunités pour des nouveaux acteurs (qu’on appelle communément « les nouveaux médias », que sont les pure players du web, les réseaux sociaux, les nouvelles agences de RP, les agrégateurs de contenu, …). Sans oublier les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) et autre Twitter, qui, par la taille des commnautés qu’ils agrègent, occupent une place de choix dans l’univers des médias. Ils ont, pour ainsi dire, réussi à reproduire une audience de masse qu’ils sont capables d’adresser par communautés, centres d’intérêts, …

 

Car c’est là qu’est le nerf de la guerre : hormis l’exception de la redevance pour quelques acteurs publics, la principale source de revenus des entreprises du secteur des médias provient de la monétisation de l’audience auprès des annonceurs. Il faut désormais réfléchir à de nouveaux formats de publicité, moins intrusifs, plus ergonomiques, pensés pour le consommateur et pas seulement pour la marque. Il faut réfléchir au contenu publicitaire. On voit se développer le brand content, le native advertising, les marques médias… Il faut adapter ce contenu aux nouveaux usages, aux nouveaux comportements du public, aux médias et aux différents moments de consommation de ces médias.

 

Conséquence directe de ces changements de modèles économiques, les acteurs traditionnels ont beaucoup souffert, en particulier la presse écrite. Cela s’est traduit à la fois par des suppressions d’emploi, et par une reconfiguration du paysage des médias : aujourd’hui, 10 grands groupes en France représentent les 2/3 du chiffre d’affaire du secteur des médias, soit environ 35 milliards sur les 50 milliards sur secteur.

 

Côté emplois, toutes ces ruptures impliquent, à côté des métiers traditionnels de la production audio-visuelle, de nouveaux métiers et de nouvelles opportunités :

  • Dans les métiers de la production : Producteur, Régisseur, …

  • Dans les métiers de la diffusion : Chef de publicité, Attaché de presse, Médiaplanneur, Planneur stratégique, Directeur de clientèle, …

  • Dans les métiers de l’information : journaliste, bloggeur, webmaster, community manager, …

 

 

Les acteurs & les offres d’emploi

 

On compte environ 1 000 offres d’emploi sur internet, pour le secteur des médias. Les recrutements, qui concernent tous types de profils, sont surtout concentrés en région Ile de France et dans la région lyonnaise.

 

Quelques exemples de « nouveaux médias » qui sont apparus au cours des 10 dernières années :

 

Melty

 

Fondé par Alexandre Malsch et Jérémy Nicolas en 2008, meltygroup est le premier groupe de divertissement en ligne destiné aux jeunes, avec plus de 32 millions de visites comptabilisées en janvier 2016 sur les médias français et internationaux de sa galaxie. Aujourd’hui, celle-ci se compose en France de dix médias dédiés aux sujets qui passionnent les 18-30 ans (melty, meltyFashion, meltyStyle, meltyFood, meltyXtrem, meltyDiscovery, june.fr, mcm.fr, et virginradio.fr) et les 12-17 ans (fan2.fr) dans le domaine du divertissement et des tendances, ainsi qu’un média dédié aux contenus viraux de l’entertainment (TYRAmisu). Les médias de meltygroup sont également présents à l’international avec des sites et applications thématiques en Italie, en Espagne, en Allemagne, au Mexique et au Canada, ainsi qu’une version anglophone avec melty.com. meltygroup développe par ailleurs son expertise du divertissement et de la youth culture en produisant ses propres contenus nativement pensés pour le digital (real-time social series, live-casts, événements) grâce au pôle meltyEntertainment et à sa pépinière de jeunes talents (la meltyTalents House).

 

Chez melty, la formation n'est pas déterminante dans le processus de recrutement, c’est davantage l'envie, la passion et la motivation qui sont déterminantes.

Il y a véritablement un "esprit melty » auquel il faut adhérer, c’est une entreprise jeune et « cool » où tous les métiers se côtoient : édito, commerciaux, designers, développeurs... pour faire avancer le navire. Actuellement, Melty recherche des profils d’Assistant Webmarketing, de Rédacteur en chef adjoint, de Directeur de Clientèle, Assistant Communication ou encore Cadreur / Monteur.

 

Aufeminin

 

Figurant parmi l'un des premiers éditeurs digitaux féminin mondial, le Groupe aufeminin regroupe 16 marques médias dans le monde et est présent dans 21 pays. Parmi les marques phares du groupe en France figurent : aufeminin, 1er site féminin en France, Marmiton, leader dans l'univers de la cuisine, ainsi que My Little Paris et Merci Alfred.

 

Dans le cadre de son développement, aufeminin propose plusieurs postes sur son site :

Au sein du pôle « Edito », des postes de Expert SEO H/F, Stage Cadreur/Monteur (en stage) , Rédacteur (en stage) ; au sein du pôle « R&D », des postes de Développeur web / mobile, Développeur web ; au sein du pôle « Régie », des postes de Responsable acquisition, Responsable / Directeur de clientèle.

Aufeminin prévoit également de recruter un nouveau Directeur artistique, et de renforcer notre pôle international, notre pôle influence ainsi que notre pôle vidéo.

Digischool

 

Depuis 2011, digiSchool, né du rapprochement de Kreactive -fondé parAnthony Kuntz– et de Media Etudiant -fondé par Thierry Debarnot-, propose un service gratuit « d’école après l’école » aux 15-25 ans. Grâce à une équipe de 60 personnes et une centaine d’enseignants, digiSchool propose 13 sites web et 10 applications pour apprendre (brevet, bac, code de la route, tests d’anglais…) et s’orienter (métiers, formations, écoles…). Avec plus de 300 000 contenus éducatifs accessibles sur tous les écrans gratuitement, le concept séduit : digiSchool enregistre 8 millions d’utilisateurs par mois et près de 4 500 nouveaux membres par jour.

 

Au vu de ce succès et du fort potentiel de développement permis par la récente levée de fonds de 14 millions d’euros, digiSchool entend approcher les 100 collaborateurs fin 2016. La start-up lyonnaise compte encore doubler ses effectifs d’ici 2017. Elle propose d'ores et déjà plus de 25 offres d'emploi, à Lyon principalement, dans les domaines technique (développeurs Web, iOS, Androïd), produit-marketing (assistant chef de produit, chef de produit, country manager, chargé de campagne publicitaire) ou encore commercial (directeurs de clientèle pour Bordeaux, Nantes, Lyon, Lille, Toulouse, Strasbourg, Nancy)

 

Les recrutements par région

 

Soleil nuage :

Auvergne / Rhône Alpes

Ile de France

 

Nuage :

Basse & Haute Normandie

Nord Pas de Calais / Picardie

PACA

Midi-Pyrénées / Languedoc-Roussillon

Poitou-Charentes / Limousin / Aquitaine

Centre / Val de Loire

Bourgogne / Franche Comté

Champagne Ardenne / Lorraine / Alsace

Pays de la Loire

Bretagne

Corse

 

 

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