3 questions à… Didier Zoubeïdi, Directeur Général Tesorus Accor Services

Mis à jour le 14 Juin 2022

Anonyme (non vérifié)

 Didier Zoubeïdi
Meteojob : Accor Services vient de publier son 5ème baromètre annuel du bien-être et de la motivation des salariés français (www.accorservices.com). Quels sont les principaux résultats ce cette enquête ?



Didier Zoubeïdi : le principal enseignement de ce 5ème Baromètre est que la crise a tendance, d’une part, à enrayer l’expression de l’insatisfaction. Mais que d’autre part, la démotivation continue sa progression chez 40 % des salariés (soit + 4 points en 2 ans). Des « ingrédients » liés aux « conditions de réalisation » dans le travail sont plus cités comme des facteurs de démotivation qu’en 2008. Par exemple :

-Le manque de reconnaissance – qui reste la première cause de démotivation

-Les conditions matérielles de travail – surtout au sein de la fonction publique

-Le management, les relations sociales

-La routine, le manque d’intérêt au travail



Meteojob : quelles "bonnes pratiques" pourriez-vous conseiller aux entreprises pour garantir bien-être et motivation à leurs salariés ?



Didier Zoubeïdi : de ce point de vue, il n’y a qu’un mot d’ordre à conseiller aux entreprises : « occupez-vous de vos salariés, c’est le meilleur investissement que vous puissiez faire à court moyen et long terme !». En pratique, les actions les plus visibles et les moins coûteuses pour les entreprises sont de répondre aux attentes de leurs salariés à l’égard des « périphériques de la rémunération ». Une très large majorité de ceux qui n’en bénéficient pas, souhaitent en disposer et 83% des salariés estiment que des avantages comme les chèques cadeaux, titres restaurants, mutuelles et épargne salariale… constituent des ‘plus’ intéressants pour leur pouvoir d’achat (contre 77% l’an passé).



Meteojob : côté salariés, leurs aspirations ont-elles changé entre le 1er baromètre publié il y a 5 ans, et celui-ci, réalisé dans un contexte de crise économique ?



Didier Zoubeïdi : plus qu’à un bouleversement radical et soudain, la crise tend à confirmer des déséquilibres ‘structurels’ antérieurs : concentration du travail, problème de pouvoir d’achat, frustration à l’égard des possibilités d’évolution professionnelle ou de formation. Ainsi que les fondamentaux de la relation au travail : la place « affective » du travail en France est toujours aussi forte avec un besoin d’investissement et d’implication. En revanche, si la crise enraye (peut-être temporairement) l’expression de l’insatisfaction à l’égard de son job, elle donne toujours plus d’importance aux conditions dans lesquelles on peut s’accomplir au travail : reconnaissance, conditions de travail, management, contenu du travail.

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