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Comme une interface entre le chantier et le client, le conducteur des travaux est responsable du projet auprès de ce dernier. Le travail implique donc de lourdes responsabilités, auxquelles les professionnels du bâtiment n’accèdent généralement qu’en fin de carrière. Ces responsabilités liées à l’emploi de conducteur de travaux, mais aussi le fait que le métier est aujourd’hui particulièrement en tension, influent positivement sur la rémunération du poste.
Le conducteur de travaux est avant tout le garant de l’exécution de travaux, ce qui l’oblige à être en contact permanent aussi bien avec les acteurs clefs des équipes internes, qu’avec le client et tous les prestataires du chantier.
L’emploi de conducteur de travaux étant assez clairement défini parmi les emplois du BTP, peu d’appellations concurrentes sont identifiables. Néanmoins, la variété des chantiers permet une diversité d’intitulés dans les offres d’emplois de conducteurs de travaux spécialisés, notamment pour la rénovation énergétique, ou au contraire pour les travaux neufs, pour les travaux de fondation, d’isolation ou de désamiantage.
Le recrutement des conducteurs de travaux se fait à plusieurs niveaux d’études : - Au niveau bac+2, sont envisageables les DUT Génie civil et les BTS Bâtiment, Travaux publics ou Etudes et économie de la construction, - Au niveau bac+3, les licences professionnelles Travaux publics – conduite de projets de travaux publics, Génie civil conducteur de travaux, Management et conduite de travaux ou Bâtiment et construction, - Au niveau bac+5, certaines écoles d’ingénieurs proposent des spécialisations de conducteurs de travaux.
Alors que l’ingénieur travaux s’occupe plus de la conception et des aspects techniques du chantier, le conducteur de travaux prend en charge la gestion commerciale du projet. Les deux professionnels discutent ensemble des aspects économiques du chantier comme le budget et le choix des sous-traitants, voire de certains matériaux. En interface directe avec le client, le conducteur de travaux est responsable de la réalisation du projet, et donc du respect des délais, ce qui implique la préparation de rapports réguliers et la gestion des plannings de production. Sur le chantier même, il mène régulièrement des contrôles et des inspections. Les qualités requises sont donc des qualités de communication, d’organisation, mais aussi une grande ouverture à la mobilité, souvent même internationale, à la rencontre des différents clients et prestataires.
Avec la croissance que connaît actuellement le secteur du BTP, l’emploi de conducteur de travaux a le vent en poupe. La valorisation du métier, à la fois en termes de rémunération et en termes d’opportunités s’en ressent.
Le secteur du BTP connaît dans son ensemble une forte croissance qui favorise les recrutements de conducteurs de travaux, avec les grands chantiers du Grand Paris dans le bassin d’emploi de Villejuif ou le bassin d’emploi de Courbevoie à La Défense notamment. Assez bizarrement, Pôle emploi effectue une distinction entre les catégories d’ « Ingénieurs du BTP, chefs de chantier et conducteurs de travaux (cadres) » et de « Chefs de chantier et conducteurs de travaux… non cadres ». Dans tous les cas, le métier de conducteur de travaux est indéniablement en tension, avec des taux de difficultés de recrutement pour ces deux catégories de 71,80% et 63,10% respectivement.
Les salaires des conducteurs de travaux sont comparables à ceux des ingénieurs de travaux, et compris entre 30 000 et 50 000 € par an. Cependant, contrairement à celui d’ingénieur, il faut savoir que l’emploi de conducteur de travaux est souvent la consécration d’une longue carrière dans les services techniques du bâtiment.
Puisque ce poste est un poste de fin de carrière, les évolutions sont limitées. Souvent, les conducteurs de travaux décident de créer leur propre entreprise, ou de se reconvertir comme ingénieurs du BTP. Cette dernière possibilité est facilitée par des passerelles permettant de raccourcir la durée de la formation nécessaire pour obtenir le diplôme d’ingénieur.
