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Si comme beaucoup de grandes villes de province, Caen elle-même se vide, l’agglomération continue d’attirer, grâce à son positionnement agréable tout proche de la mer et une offre de services et d’équipements digne d’une vraie métropole régionale. Le marché de l’emploi à Caen est lui animé aujourd’hui par la relation client, mais aussi par une filière équine qui génère actuellement près de 10 000 emplois, et qui est l’objet des attentions de l’ambitieux pôle de compétitivité Hippolia.
Caen et son agglomération illustrent la situation de beaucoup de métropoles régionales. Signe de son attractivité, l’agglomération elle-même polarise fortement le dynamisme de l’activité économique du département.
Comme pour beaucoup de grandes villes de province, les chiffres de la démographie de Caen témoignent mal de son attractivité, la population se concentrant dans les communes périphériques de l’agglomération. Ainsi : - La ville de Caen comptait 106 260 habitants en 2015 et 108 954 habitants en 2010, dot 45% de moins de 30 ans, - La métropole « Caen la mer » (ce nom indiquant bien l’obsession caennaise séculaire d’avoir un accès utile à la mer) réunit aujourd’hui elle 50 communes pour 264 376 habitants en 2015 et 260 602 habitants en 2012), - Le bassin d’emploi de Caen-Bayeux et ses 325 communes regroupe lui 480 665 habitants en 2015 contre 470 373 en 2010.
Signe typique d’une métropolisation avancée du département du Calvados, sa préfecture concentre fortement à l’activité économique. Ce dynamisme est tel que le taux de chômage à Caen, de 8,6% au 2e trimestre 2018, et en baisse de 0,4 point sur an, est plus faible que la moyenne française. Les projets de recrutements à Caen (13 290 en 2018 contre 12 942 en 2017) confirment ce dynamisme et cette tendance positive.
Située à quelques minutes du littoral et offrant tous les services d’une métropole régionale, Caen attire : en témoigne des prix immobiliers certes très abordables, mais en hausse continue.
Le climat normand est caractérisé par une influence océanique limitant l’amplitude thermique, particulièrement appréciable l’été quand la canicule touche le reste du pays. La somme annuelle des précipitations est moins importante qu’à Brest mais aussi qu’à Marseille. Des pluies moins importantes certes, mais plus fréquentes toute l’année.
Les prix des logements à Caen sont aujourd’hui très accessibles. A 10 euros le m² à la location et 2 218 euros le m² à la vente, ils sont certes supérieurs à ceux du Havre, métropole à laquelle Caen ne cesse de se comparer en tous domaines, mais quasiment au même niveau que ceux de Rouen (2 232 euros). Mais malgré le dépeuplement du centre, ces prix sont sur une tendance haussière assez prononcée.
Caen compte aujourd’hui une quarantaine de lignes de bus et un service de vélopartage réparti sur près de 50 stations. Des travaux sont en cours pour remplacer à l’automne 2019 l’ancien tramway sur pneus par des tramways ferrés. Malgré cette offre de transports en commun, au sein de la zone d’emploi de Caen-Bayeux, 80% des trajets sont effectués en voiture (75% dans la Métropole Caen-la-mer).
L’offre d’équipements culturels à Caen est particulièrement riche, avec notamment : - 4 cinémas, - 2 musées, - 1 mémorial pour la paix, - 1 théâtre, - 1 « arthothèque », - 1 « zénith » de 7 000 places, - 1 salle de musiques actuelles, le Cargö. Les équipements sportifs sont également nombreux, avec notamment : - 4 piscines, - Pas moins de 17 stades, - 31 gymnases, - 1 patinoire, - Et signe de l’attachement de la région au cheval, un hippodrome et un centre équestre.
Plus que nulle part ailleurs en province, l’industrie de la relation client à distance a identifié le bassin d’emploi de Caen comme territoire stratégique. Aux emplois générés par cette activité s’ajoutent ceux qui commencent à émaner de la filière équine, autour du pôle de compétitivité Hippolia.
La relation client à distance, c’est tout simplement le secteur des centres d’appels, qu’il faut désormais considérer comme des centres de contacts tant les échanges sur internet sont devenues parties intégrantes des métiers concernés. Plus que d’autres régions de France, la Normandie a réussi à attirer plusieurs grandes entreprises du secteur. Le marché de l’emploi à Caen est donc animé par des sociétés telles que Webhelp, Armatis, Datagest, Monagenda et Euro CRM, dont le site de Lisieux est à 50 km.
C’est le grand pari de la Normandie, le projet par lequel toute une région espère se positionner au niveau mondial en conciliant une passion partagée, une véritable tradition et des technologies innovantes. Moteur de cette ambition, le pôle de compétitivité de la filière équine Hippolia est basé à Caen. Plusieurs projets se sont déjà concrétisés, comme celui du laboratoire Franck-Duncombe, leader mondial des maladies du cheval ou la société Ob’do, qui commercialise notamment des selles connectées. En tout, près de 150 projets ont été labellisés « Horse n’Tech », l’écosystème du réseau thématique French Tech, en association avec Hippolia.
