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Comme sa proche cousine Le Havre, Rouen est historiquement très marquée par son activité portuaire. Et comme elle, malgré une situation économique est plus favorable, elle peine à attirer de nouveaux talents. Première ville tertiaire du bassin Parisien, grande métropole régionale la plus proche de la capitale, accueillant le siège de nombreuses grandes entreprises, la ville a néanmoins de nombreux atouts à faire valoir. Elle capitalise aujourd’hui sur ses atouts traditionnels pour lancer d’ambitieux projets dans les secteurs de la mobilité et de la logistique, qui pourraient rapidement chambouler le marché de l’emploi à Rouen.
Grâce à sa jeunesse, Rouen conserve un solde démographique fortement positif. Le taux de chômage continue de baisser mais reste plus important que la moyenne nationale.
Si la courbe démographique de Rouen fait les montagnes russes, celle de son agglomération et de son bassin d’emploi restent positives – mais le solde migratoire est lui déficitaire. On comptait ainsi :
- A Rouen même 110 169 habitants en 2015 contre 111 553 en 2010, après une hausse pendant les années 1980, 1990 et 2000, et une baisse pendant les années 1960 et 1970,
- Dans la métropole de Rouen-Normandie (71 communes), 489 923 en 2015 pour 486 519 en 2010,
- Et dans le bassin d’emploi de Rouen, 458 904 en 2015 pour 451 944 en 2010. Néanmoins, sur ce dernier niveau, le détail fait apparaître un solde migratoire négatif de 1 025 habitants sur la période, compensé par un solde naturel plus fortement positif de 2 017 habitants.
Le marché de l’emploi à Rouen se remet lentement de la crise, avec un taux de chômage de 9,5% au 2e trimestre 2018 (-0,4 point sur un an) inférieur à celui du Havre, mais supérieur à la moyenne nationale. Les projets de recrutement à Rouen ont néanmoins fait un bond de plus de 27% entre 2017 et 2018, passant de 11 360 à 14 432.
L’agglomération rouennaise bénéficie d’un réseau particulièrement dense d’installations sportives et culturelles, et de toutes les infrastructures d’une vraie métropole régionale à moins de 2h de Paris.
Le climat de Rouen est de type océanique, avec des précipitations présentes toute l’année, et donc des hivers neigeux mais relativement doux, et des brouillards deux fois plus fréquents que la moyenne nationale.
Le développement continu de nouveaux ensembles et la forte proportion de logements sociaux (25%) contribue à contenir les prix de l’immobilier à Rouen, qui même s’ils sont 25% supérieurs à ceux du Havre, sont incomparables à ceux de Paris. Le m² locatif approche les 11 euros en moyenne, alors que le m² à l’achat se négocie aux alentours des 2 200 euros.
L’agglomération est parcourue par un réseau de transport complet, qui comprend :
- Près d’une quarantaine de lignes de bus, dont 4 à haut niveau de service,
- Plus d’une quarantaine de lignes de transports scolaires,
- Deux lignes de tramway, nord-sud et est-ouest. A noter qu’à l’inverse du Havre, ville au réseau cyclable très développé mais sans service de partage, Rouen compte peu de pistes dédiées… mais un réseau de vélo-partage moderne.
L’agglomération rouennaise bénéficie d’un nombre exceptionnel d’équipements culturels pour une métropole de province, bien répartis entre Rouen et ses communes environnantes :
- 12 théâtres
- Un auditorium
- 6 salles de spectacles plus un des plus grand zéniths de France
- 5 centres culturels. Les équipements sportifs regroupent :
- 10 centres sportifs,
- 9 gymnases
- 5 stades,
- 3 piscines
- 1 patinoire,
- 1 skate park.
Malgré l’importance de son port, la métropole normande est avant tout une métropole tertiaire, les services représentant près de 70% des emplois à Rouen. Les opportunités d’emploi pourraient bien se concentrer dans deux secteurs où Rouen cherche à profiter de ses atouts pour se mettre en avant : la mobilité et la logistique.
C’est à Saint-Etienne-du-Rouvray, dans l’agglomération de Rouen, que le pôle de compétitivité sur les nouvelles technologies de mobilité verte Mov’eo a installé son siège. Une douzaine d’entreprises rouennaises en sont membres comme SGA mobility, Magina, Nautile production, Overspeed… Ce n’est donc pas un hasard si c’est l’usine Renault de Cléon, à quelques kilomètres de Rouen, qui a été choisie comme principal site de production des véhicules électriques du constructeur. Ou si les premières voitures autonomes en France sont actuellement en développement dans l’agglomération.
Dans toute son histoire, Rouen a profité de sa position idéale sur le plan logistique, à égale distance du littoral et de Paris. A la fois maritime et fluvial, son port de céréales est le premier d’Europe. Les connexions ferroviaires et autoroutières mettent la ville à moins d’une heure de Paris et du Havre. Près de 10% des offres d’emploi concernent la logistique et les transports. C’est donc tout naturellement que Saint-Etienne-du-Rouvray accueille également l’un des deux QG du pôle de compétitivité Novalog, spécialisé sur les projets de logistique et supply chain. Le « cluster » compte une douzaine d’entreprises membres innovantes qui publient régulièrement des offres d’emploi, comme la 30Solutions, Antiote, Big Vista ou Promedeo.
