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C’est sans doute le « job » que le plus d’étudiants ont fait dans leur vie, pour gagner quelque argent de poche ou payer leurs manuels : l’emploi de saisonnier agricole est en effet largement accessible dans un pays aux besoins immenses, notamment dans la viticulture. Mais l’emploi n’est pas uniquement lié à la vigne et aux étudiants. Céréales, fruits ou légumes divers, mais aussi élevage et manutention de tous types de matériel agricole, le spectre du métier et des tâches demandées au quotidien est aussi large que celui des cultures. Et dans plusieurs bassins d’emplois de France, ce métier constitue de loin le premier contingent d’opportunités de recrutement.
La voie vers l’emploi de saisonnier agricole est généralement peu encadrée, et le métier généralement perçu comme mal défini. Pourtant, des formations apparaissent et des contours de plus en plus délimités se dessinent pour les fonctions.
Le métier de saisonnier agricole est directement ou indirectement lié à d’autres emplois dans l’agriculture comme ouvrier agricole, ouvrier saisonnier agricole, salarié polyvalent agricole, agent d’exploitation agricole, ouvrier agricole polyvalent. Dans le cas d’un saisonnier spécialisé, peuvent être rapprochés les métiers d’ouvrier saisonnier maraîchage, saisonnier paysagiste, ou ouvrier viticole polyvalent.
Le métier est souvent appris « sur le tas », lors des premiers jours ou premières semaines d’embauche, directement par l’employeur et ses collaborateurs.
Néanmoins, la spécialisation croissante des tâches et la part de plus en plus importante des technologies à maîtriser ont occasionné la création de formations spécifiques. Ces formations sont souvent dispensées par les Centres de Formations d’Apprentis (CFA) des bassins d’emploi concernés, en partenariat avec la Mutualité Sociale Agricole.
Au quotidien, les responsabilités du saisonnier agricole sont aussi variées que les types de cultures qui peuvent nécessiter de faire appel à eux : viticulture, arboriculture, apiculture, cultures céréalières, maraîchage, oléiculture… Les tâches peuvent consister à ensemencer, récolter, élaguer, mais aussi conduire des engins agricoles de toute sorte ou gérer le stockage des produits agricoles. Polyvalence et autonomie sont donc des qualités essentielles.
Le travail demande aussi, nécessairement une bonne condition physique : la nature des tâches physiques répétitives est presque toujours précisée dans l’offre d’emploi de saisonnier agricole.
Les projets de recrutements pour ce poste sont parmi les plus nombreux en France et dans certains bassins d’emploi. Si les salaires sont modestes, les opportunités de carrière ne sont pas à négliger.
Selon l’étude 2018 « Besoins de Main d’œuvre » de Pôle emploi, les difficultés de recrutement d’agriculteurs salariés, appellation qui recouvre l’emploi de saisonnier agricole, était de 36,8%, ce qui représente un métier assez peu en tension.
Cependant, les besoins sont considérables, ce métier ou celui de « viticulteur ou arboriculteur salarié » (1er métier en besoins de recrutement sur toute la France) se plaçant en première position du nombre de projets de recrutements dans une multitude de territoires, notamment dans le sud et l’est de la France : bassin d’emploi de Perpignan, bassin d’emploi de Béziers, bassin d’emploi de Colmar et bassin d’emploi de Chambéry notamment.
Les salaires sont généralement au niveau du Smic. Cependant, l’ensemble du « package » d’avantages est à prendre en considération, certains employeurs offrant le « gîte et le couvert » dans le cadre du contrat de travail, et d’autres non.
Il existe des opportunités de carrière liées au métier, qui nécessitent souvent une formation supplémentaire adéquate. Ces métiers peuvent ainsi aboutir à des carrières d’ouvrier agricole plus pérennes et non saisonnières, mais aussi à des postes plus spécialisés comme celui de responsable d’exploitation, de directeur d’exploitation, ou selon les cultures, de vigneron, d’arboriculteur, de paysagiste…
