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Dans l’agglomération parisienne, le Val-de-Marne fait figure de département mature, à la croissance démographique maîtrisée et à l’économie déjà largement tertiarisée. Dopés par le marché d’intérêt national de Rungis d’une part, et par les centres de recherche de la vallée de la Bièvre d’autre part, les secteurs agroalimentaire et biomédical génèrent un nombre croissant d’opportunités d’emploi. Le Val-de-Marne devrait encore d’avantage accélérer cette double spécialisation avec l’aboutissement des projets du Grand Paris.
Le Val-de-Marne connaît une situation plus favorable que la moyenne nationale tant sur le plan démographique que sur le plan économique. Son économie est beaucoup plus marquée par la proximité de Paris et les spécialisations locales que par le découpage administratif.
Le département du Val-de-Marne connaît une croissance démographique ininterrompue depuis sa création.
En 2015, il comptait ainsi 1 372 389 habitants contre 1 327 732 en 2010.
La population est jeune et active, avec 39,4% de moins de 30 ans et 41% de 30-59 ans.
Marqué par l’influence de Paris, maintes fois remanié et désormais organisé selon les projets du Grand Paris, le découpage économique du Val-de-Marne diffère largement de son découpage administratif.
Alors que les sous-préfectures de l’Haÿ-les-Roses et de Nogent-sur-Marne ne représentent que des villes relativement peu peuplées, l’essentiel de l’activité se répartit désormais dans les trois bassins d’emploi du Val-de-Marne : - Le bassin T11 ou « Grand Paris Sud-Est Avenir », qui est aussi le bassin d’emploi de Créteil, 90 739 habitants et préfecture du département, - Le bassin T10 ou « Paris-Est Marne et Bois », dont le siège est à Champigny-sur-Marne (76 450 habitants), - Le bassin T12 ou « Grand-Orly Seine Bièvre », qui s’étend jusqu’en Essonne et regroupe le bassin d’emploi de Vitry-sur-Seine (92 531 habitants) mais aussi le bassin d’emploi de Villejuif (56 661 habitants) et le bassin d’emploi d’Ivry-sur-Seine (59 570 habitants).
Le département affiche de bons résultats économiques.
Sur le front de l’emploi, le Val-de-Marne enregistrait un taux de chômage de 8,1% au 3e trimestre 2018, soit 1 point de moins que la moyenne nationale et ½ point de moins qu’un an auparavant.
En termes de projets de recrutements, le Val-de-Marne a enregistré une hausse de près de 20% entre 2017 et 2018.
Enfin, à 29 388 € par an, le revenu moyen des habitants du département est nettement supérieur à celui des Français dans leur ensemble (24 090,64 €). Comme dans toute l’Ile-de-France, les conséquences en termes de niveau de vie sont à relativiser étant donné le prix des logements.
La vallée de la Bièvre ou « vallée scientifique et de la santé » et le marché de Rungis stimulent fortement les secteurs de la recherche et de l’agroalimentaire.
Cela peut paraître surprenant dans un département très fortement urbanisé, où l’activité agricole est résiduelle, mais le Val-de-Marne est le 1er département français pour l’activité agroalimentaire. Cette donnée est bien plus facile à appréhender lorsqu’il est rappelé que le Marché d’Intérêt National de Rungis, le plus grand marché de produits frais au monde, est situé sur le territoire du département. Cette activité agroalimentaire occupe ainsi plus de 4 000 établissements dans le département et génère plus de 13 000 emplois en Val-de-Marne.
Dans le département du Val-de-Marne, l’emploi est également fortement stimulé par un important tissu entrepreneurial et universitaire dans le domaine de la recherche médicale et biomédicale. La Vallée de la Bièvre est ainsi jalonnée d’installations comme l’institut Gustave Roussy à Villejuif et les établissements universitaires de Cachan et du Kremlin-Bicêtre. Dans le cadre du Grand Paris, cette activité est appelée à être encore plus intégrée et à devenir une filière d’excellence au niveau mondial.
