CHAUDRONNIER (H/F)
CDI
•Annecy (74)
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De premier abord, le fait que le métier de chaudronnier soit aujourd’hui l’un des plus en tension en France, avec des difficultés de recrutement inimaginables pour les employeurs, peu surprendre.
C’est avant tout le signe que l’emploi de chaudronnier reste largement méconnu. Mais aussi qu’il est indispensable à des industries qui représentent encore des centaines de milliers d’emplois en France : l’aéronautique, l’automobile, l’industrie navale sont toutes concernées. C’est enfin la preuve que c’est un métier exigeant, à la fois sur le plan technique, le plan personnel et le plan physique.
Le métier s’inscrit dans une grande diversité de secteurs, pour réaliser une multiplicité d’ouvrages, façonnés avec une immense sélection de métaux et matériaux.
Plusieurs synonymes ou quasi synonymes sont utilisés dans les offres d’emploi de chaudronnier comme opérateur en chaudronnerie ou opérateur en structures métalliques.
Par ailleurs, outre les différents grades du métier, peuvent également être précisés certaines spécialisations, selon les matériaux travaillés, les ouvrages préparés, ou selon le secteur : aéronautique, automobile, naval, électroménager…
Les formations possibles pour prétendre à un emploi de chaudronnier s’organisent généralement autour de trois niveaux : - CAP, avec le CAP réalisation en chaudronnerie industrielle, - BTS, avec le BTS conception et réalisation en chaudronnerie, - Et Bac Pro, avec le Bac Pro technicien en chaudronnerie industrielle.
A noter qu’un accès à l’emploi par validation des acquis de l’expérience est également possible.
Un peu comme le menuisier avec le bois, le chaudronnier sélectionne, façonne et assemble les métaux pour en faire des accessoires ou éléments structurels. Tous les métaux doivent être maîtrisés : aluminium, acier, inox, métaux non ferreux… Les ouvrages qu’il réalise peuvent être des éléments de carrosserie, ou de fuselage, des tubes, des réservoirs, des chaudières… Ainsi, il lit ou prépare les plans, sélectionne les métaux les plus adaptés, découpe les tôles, donne forme au métal et soude ou emboutit les pièces, effectue les travaux de finition et de contrôle pour réaliser l’ouvrage désiré. Le métier peut être réalisé en atelier, en usine ou en chantier. Si la précision du geste est toujours capitale, le chaudronnier doit aussi fréquemment utiliser divers équipements et outils, dont des outils informatiques comme les logiciels de CAO, TAO ou DAO. Qualités techniques et qualités physiques sont pareillement nécessaires dans le métier, ainsi qu’une bonne connaissance de la géométrie et une grande disponibilité.
Le métier de chaudronnier est aujourd’hui, de loin, un des plus en tension du marché du travail en France. Si les salaires restent relativement modestes, les perspectives de carrières sont particulièrement riches.
La demande de chaudronniers est aujourd’hui en France un volume considérable. Selon l’étude « Besoins de main d’œuvre » de Pôle Emploi, plus de 5 500 projets de recrutements de « chaudronniers, tôliers, traceurs, serruriers, métalliers, forgerons » étaient envisagés. Le taux de difficultés à recruter atteignait lui le niveau ahurissant de 78,50%, soit le 4e plus élevé tous métiers confondus, notamment derrière deux autres métiers issus de l’artisanat (couvreur et charpentier).
Embauchés au niveau du Smic, les chaudronniers voient leurs salaires progresser avec l’expérience jusqu’à avoisiner les 2 500 € par mois.
Il faut savoir que ces salaires sont décidés par négociation collective, et annexés aux conventions collectives dont peuvent dépendre les chaudronniers, comme la convention collective des industries métallurgiques, mécaniques et connexes.
Les opportunités de progression sont donc transparentes, avec plusieurs niveaux d’expérience représentés par différents grades.
Par ailleurs, le métier concernant un grand nombre de secteurs, plusieurs diversifications de carrière sont possibles par voie de spécialisation dans l’industrie automobile, l’industrie navale, l’industrie aéronautique ou auprès d’une marque d’électroménager.
Enfin, la rareté de l’emploi de chaudronnier rend la création de sa propre entreprise ou de son propre atelier particulièrement intéressante.